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Billet

#4 – La place du don dans un monde de dû et de donnant-donnant


Bansky

Nous gagnons notre vie par ce qui nous rapporte, mais nous façonnons notre vie par ce que nous donnons.
Winston Churchill

Il y a trois façons d’exister : ressentir, s’exprimer, entrer en relation avec l’autre (c’est la merveille des merveilles) ; la quatrième façon est de reconnaître que l’autre m’est confié.
Emmanuel Levinas

Le dû, le donnant-donnant et le don sont 3 contextes relationnels différents qui modifient le sens et la logique des interactions entre les personnes.

Le dû est la réponse que nous sommes censés apporter au regard des lois et règles du groupe auquel nous appartenons.

Le donnant-donnant est la réponse que nous sommes censés apporter pour respecter un contrat négocié (contrat commercial, contrat de travail…)

Le dû et le donnant-donnant s’appliquent à nous-mêmes et aux autres, créant ainsi un espace codifié et sûr, ou attendu comme tel. Ils sont devenus une doxa : la loi et le contrat comme uniques leviers rationnels d’organisation et de développement.

Et le don ?

Qu’est-ce qui caractérise le don ? Pourquoi lui donner place ?

Le don se caractérise par sa gratuité. Il ne s’impose pas à l’autre qui reste libre de recevoir, d’exprimer une gratitude et de redonner à son tour.

Le don est vital.

C’es un acte dans lequel chacun exerce sa liberté pleine et entière. Il s’agit bien de vivre et pas seulement d’exister et de reconnaitre le caractère vivant des autres.

Le don est partout.

Dans la famille et le cercle familiale, c’est évident. Dans les milieux économiques, on le retrouve dans les attentions, les coups de mains, l’écoute à la machine à café, les heures supplémentaires engagées dans un travail, l’idée qui facilite…

On donne beaucoup, on donne même de soi-même.

Le don est vital et il est partout,. Pourtant, dans la logique rationnelle de notre économie moderne, le don ne sert à rient reste souvent un « truc de bisounours ».

En entreprise, le don ouvre des espaces de liberté et des espaces de risque. Il provoque des opportunités dans un monde codifié et piloté. Il permet la circulation des savoirs tacites, il stimule l’envie et le désir, il engendre la créativité, il est le terreau des idées et de l’innovation.

Le don au sein de l’organisation permet à celle-ci d’être vivante, c’est à dire en interactions internes et externes, et donc de croitre et s’adapter.

Le don est utile et essentiel dans l’entreprise, donnons lui de la place et sachons le valoriser.

Quelques ouvrages sur le sujet :

  • Donnant-donnant, dû, don – François Balta – Altrettanto Editions 2021
  • L’entreprise, une affaire de don – Gomez, Grevin, Masclef – Nouvelle Cité 2021
  • Recevoir pour donner – Ide, de Peyrelongue, Grevin, Moneyron – Nouvelle Cité 2020

Nous accompagnons des équipes de direction et de gouvernance dans la construction d’un leadership puissant et sain. Nous visons avec vous le déploiement pérenne d’un référentiel coeur qui permet la prise de décision et la mise en action, et génère synergies et résonance entre toutes les parties-prenantes, internes comme externes. Le référentiel porte sur les dimensions stratégiques, opérationnelles et humaines : l’organisation est appréhendée comme un système vivant. Un leitmotiv : réussir sereinement et durablement un projet commun dans lequel la performance des uns alimente celle des autres.